Savoir poser les bonnes questions au bon moment

Savoir poser les bonnes questions au bon moment

Mar 31, 2025

Vous est-il déjà arrivé de sortir d’une conversation en pensant : "J’aurais dû poser cette question!"? 

Dans notre quotidien professionnel ou personnel, nous avons toutes et tous été confronté·es à des situations où une question bien posée aurait pu tout changer. Que ce soit pour clarifier une incompréhension, désamorcer une tension ou débloquer une réflexion, savoir poser les bonnes questions, au bon moment, est une compétence clé. Pourtant, cet art reste souvent sous-estimé. 

Dans cet article, nous explorerons pourquoi les questions sont des outils puissants, les erreurs courantes qui peuvent limiter leur impact, et surtout, comment poser des questions pertinentes pour créer un dialogue authentique et efficace. 

 

Pourquoi les questions sont-elles si puissantes? 

Les questions agissent comme des clés qui ouvrent des portes souvent inaperçues. Elles nous permettent de comprendre, de connecter, d’innover et parfois de transformer une situation. 

Voici quelques façons dont les bonnes questions exercent leur pouvoir: 

  1. Elles éclairent les angles morts 
    Une question bien formulée peut révéler des perspectives ou des informations que l’on n’aurait pas envisagées autrement. Elles aident à surmonter les hypothèses et les certitudes. 
  2. Elles créent une connexion authentique 
    Poser une question pertinente montre à l’interlocuteur·rice qu’on s’intéresse sincèrement à son point de vue. Cela renforce la confiance et nourrit une relation respectueuse. 
  3. Elles stimulent la créativité et l’innovation 
    En remettant en question des idées ou en explorant de nouvelles voies, les bonnes questions favorisent l’émergence de solutions originales et efficaces. 
  4. Elles facilitent la résolution de conflits 
    Dans un échange tendu, une question bien placée peut détourner l’attention des émotions négatives et recentrer la conversation sur un échange constructif. 

En plus d’ouvrir des perspectives, les bonnes questions tissent des liens et aident à naviguer dans des situations complexes. 

 

Les obstacles à poser les bonnes questions 

Malgré leur importance, poser les bonnes questions peut sembler difficile. Plusieurs obstacles freinent cette pratique : 

  1. La peur d’être jugé·e 
    On hésite parfois à poser des questions par crainte de paraître incompétent·e ou maladroit·e. Pourtant, poser une question montre une volonté d’apprendre et de comprendre. 
  2. Un manque d’écoute réelle 
    Si l’on est trop concentré·e sur ce que l’on va dire ensuite, on risque de poser des questions qui ne correspondent pas à ce que l’autre exprime. 
  3. Des questions mal formulées 
    Des questions vagues, trop complexes ou orientées peuvent fermer la discussion au lieu de l’enrichir. 
  4. Le mauvais moment 
    Poser une question au mauvais moment, par exemple en interrompant ou dans un contexte émotionnellement chargé peut donner une impression d’insensibilité ou d’impatience. 

 

Trois étapes pour maîtriser l’art des questions pertinentes 

 

  1.  Clarifier votre intention avant de poser une question 

Avant de poser une question, prenez un instant pour réfléchir à votre objectif: 

  • Cherchez-vous à comprendre une situation? 
  • Voulez-vous aider votre interlocuteur à explorer une idée? 
  • Souhaitez-vous obtenir une information spécifique? 

Lorsque votre intention est claire, vos questions deviennent plus précises et impactantes. 

Exemple : Si un·e collègue partage une difficulté liée à un projet, une question comme « Qu’est-ce qui te semble le plus complexe dans cette situation? » peut l’aider à organiser ses pensées et à mieux définir ses priorités. 

 

  1. Choisir le bon type de question 

Les questions ouvertes et fermées ont chacune leur utilité. Savoir les utiliser au bon moment est essentiel: 

  • Questions ouvertes : Elles encouragent l’interlocuteur·rice à s’exprimer librement et à explorer ses idées. Par exemple : « Comment imagines-tu la prochaine étape? » 
  • Questions fermées : Elles sont utiles pour confirmer une information ou obtenir une réponse précise. Par exemple : « Est-ce que c’est une bonne option pour toi? » 

Le choix dépend du contexte et du niveau de détail que vous recherchez. 

Conseil pratique : Dans une réunion d’équipe, commencez par des questions ouvertes pour favoriser un échange riche, puis terminez avec des questions fermées pour valider les décisions prises. 

 

  1. Écouter activement et choisissez le bon moment 

La qualité de vos questions dépend de votre capacité à écouter véritablement. Soyez attentif·ve aux indices verbaux, non verbaux et para-verbaux, comme les silences, le ton de la voix, les hésitations ou les expressions faciales. 

Exemple : Si une personne semble anxieuse, privilégiez une question simple et rassurante comme « Qu’est-ce qui te préoccupe en ce moment? » avant d’aborder des aspects plus complexes. 

Avant de poser une question, évaluez si c’est le bon moment. Si votre interlocuteur est distrait ou sous pression, il peut être préférable d’attendre une situation plus calme. 

 

Exemples de questions dans des contextes variés 

Pour rendre cette pratique applicable, voici quelques exemples adaptés à différents contextes professionnels et personnels: 

Lors d’un entretien d’évaluation 

  • « Quels sont les projets ou tâches qui t’ont donné le plus de satisfaction cette année? » 
  • « Quels obstacles as-tu rencontrés, et comment pourrions-nous t’aider à les surmonter? » 

En gestion de projet 

  • « Quelles sont les principales incertitudes que nous devons clarifier avant d’aller plus loin? » 
  • « De quelles ressources as-tu besoin pour atteindre cet objectif? » 

Dans un contexte personnel 

  • « Comment puis-je mieux te soutenir dans cette situation? » 
  • « Qu’est-ce qui compte le plus pour toi en ce moment? » 

Ces exemples illustrent comment des questions bien adaptées au contexte peuvent enrichir les échanges. 

 

Les erreurs courantes à éviter 

Même avec de bonnes intentions, certaines erreurs peuvent réduire l’efficacité de vos questions: 

  1. Poser plusieurs questions à la fois 
    Cela peut perdre votre interlocuteur·rice ou diluer l’objectif principal. 
  2. Poser des questions trop larges ou abstraites 
    Des questions comme « Que devrions-nous faire? » manquent de structure et peuvent désorienter. 
  3. Orienter la réponse par la formulation 
    Une question biaisée, comme « Ne penses-tu pas que cette option est la meilleure? », limite la liberté de réflexion. 
  4. Ignorer les réponses données 
    Si vous ne prenez pas en compte la réponse de votre interlocuteur·rice, vos questions peuvent sembler mécaniques ou superficielles. 

 

Savoir poser les bonnes questions au bon moment est un art subtil et puissant. En cultivant cette compétence, vous pouvez transformer vos interactions, stimuler la réflexion et renforcer vos relations. 

Alors, la prochaine fois que vous serez face à une situation complexe, que choisirez-vous : une réponse rapide ou une question réfléchie qui pourrait tout changer? 

 

 

 

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