Miser sur ses forces

Nous, les humains, nous sommes devenus des pros dans l'art d’explorer nos faiblesses, nos défaillances … tout ce qui ne va pas avec nous!

À la maison personne n’osait trop vanter notre imagination ou créativité et l'attention était portée sur nos difficultés en (inscrire discipline académique ici)...

Au travail, lors de notre évaluation de performance, notre supérieur survole nos contributions et consacre le reste du temps à rédiger un plan pour nos "aires de développement".

Il semblerait que lorsqu’on est fort dans un domaine, notre entourage insiste à ce que nous apprivoisons d'autres virtuosités qui "nous complètent", essayant de nous transformer en la personne, l’étudiant, l’athlète ou le professionnel "parfait".

Ce faisant, ils nous forcent à nous investir dans des aires où nous ne pourrons jamais exceller (une recette pour créer frustration et médiocrité). Nous faisant oublier celles où nous pouvons vraiment nous distinguer et faire une différence.

Nous connaissons nos talents et nos dispositions naturelles ... malgré tout, et souvent inconsciemment, on nous demande de toujours assimiler ce qui nous "manque" …

Nous voulons bien faire, mais nous sommes conditionnés à incessamment comparer nos performances (ou celles de nos enfants, nos coéquipiers, nos employés) aux autres ou à des standards. Ce faisant, nôtre unicité (ou la leur) est cachée et nous devront constamment lutter pour être investis et créatifs.

Il faudrait reconcevoir l'école, nos terrains de jeu et nos milieux de travail afin qu’on prête attention à ce à quoi nous faisons instinctivement, et élever, fortifier et rehausser ces dispositions naturelles.

Dans le quotidien, cela signifie découvrir ce qui nous fait vibrer, exploiter au maximum notre potentiel et s’investir dans notre épanouissement!

Évidemment chacun de nous peut et doit grandir, mais (les recherches l’ont démontré), chacun de nous grandira le plus là où nous avons déjà montré des schémas naturels - là où nous sommes déjà forts.

Quand on est nous-mêmes et on fait ce qu’on aime, l’activité alimente l'appétit, qui à son tour alimente la pratique, qui à son tour conduit à l’excellence.

Et n’est-ce pas notre plus grand souhait et notre but ultime – qu’on excelle?

Fervemment,

Alessandra